Activités médico-techniques

Récapitulatif des prestations médico-techniques

Prestations médico-techniques générales

De manière globale, les activités médico-techniques hospitalières ont progressé au cours de la dernière décennie, parallèlement à l’évolution démographique de la population résidente (2,1% par an entre 2012 et 2021). La croissance de ces activités est aussi liée à une consommation plus importante des non-résidents.

Plus spécifiquement, entre 2012 et 2021, les activités médico-techniques ont évolué, en moyenne, comme suit :

 

  • Policlinique : Cette activité a fait l’objet d’une adaptation des modalités budgétaires avec une séparation de l’activité de policlinique et urgences en 2019. En 2021, on compte 830 516 passages en policlinique (dont 9,8% des UO opposables par des non-résidents) et 244 101 passages aux urgences et en policlinique non programmée (dont 10,6% par des non-résidents)

  • Laboratoires d’analyses médicales : +2,1%/an (2021 : 1 382 999 prélèvements dont 7,5% des UO opposables pour des non-résidents)

  • Imagerie médicale (hors IRM) : +0,5%/an (2021 : 561 176 passages dont 8,8% des UO opposables par des non-résidents)
    → A titre de comparaison internationale[1], en 2021, on dénombre 244 examens par scanner pour 1 000 habitants au Luxembourg contre 165 pour la moyenne OCDE30, au-dessus de la Belgique (223), la France (218) et l’Allemagne (160)

  • IRM : +6,5%/an (2021 : 81 230 passages dont 9,8% des UO opposables par des non-résidents)
    → A titre de comparaison internationale17, en 2021, on dénombre 116 examens d’IRM pour 1 000 habitants au Luxembourg contre 84 pour la moyenne OCDE30, derrière l’Allemagne (158), la France (136) mais devant la Belgique (104)

  • Hémodialyse : +3,1%/an (2021 : 65 992 séances dont 8,6% des UO opposables par des non-résidents)

  • Chimiothérapie : +2,9%/an (2021 : 29 473 séances dont 6,1% des UO opposables par des non-résidents)

  • Activités opératoires : +2,2%/an (2021 : 76 586 passages en salles opératoires et salles de réveil dont 9,5% des UO opposables par des non-résidents)

 

[1] OCDE, Panorama de la Santé 2023

Prestations médico-techniques liées à des services et équipements nationaux/spécifiques

Focus

Services d’urgence

Cette édition de la Carte Sanitaire, pour les motifs évoqués ci-dessous, ne présente pas les indicateurs relatifs aux services d’urgence prévus par le règlement grand-ducal du 25 janvier 2019 déterminant les exigences et les normes auxquelles doivent répondre les services hospitaliers d’urgence des hôpitaux et le service hospitalier national d’urgence pédiatrique.

En effet, en l’absence d’implémentation de modalités de collectes de données comparables pour tous les services d’urgence, les données transmises à la plateforme nationale de coordination de la mise en œuvre des recommandations pour l’amélioration durable des urgences hospitalières, instituée en 2018[1], présentent diverses limitations. En particulier, l’absence d’une définition harmonisée de ce qui constitue un « passage aux urgences » impacte l’ensemble des indicateurs qui reposent sur ce dénominateur. Il en résulte que les données relatives à l’activité des services d’urgence n’ont pas été exploitables dans le cadre de cette édition de la Carte sanitaire.

 

[1] Avancées substantielles pour les services d’urgence: davantage de personnel soignant, valorisation des urgentistes, meilleur tri et orientation du patient - gouvernement.lu // Le gouvernement luxembourgeois

 

Imagerie médicale

Sur la période 2019-2022, le nombre d’UO opposables et non opposables pour l’imagerie médicale conventionnelle et la médecine nucléaire montre une diminution en 2020, suivie d'une tendance à la hausse en 2022, se rapprochant ainsi des niveaux de 2019.

Par contre, de 2019 à 2022, le nombre d’UO opposables et non-opposables ont augmenté de manière constante pour les équipements d’imagerie médicale suivants :

  • IRM : taux de croissance annuel moyen de 11,8%
  • Tomographe à émission de positons (PET-Scan) : taux de croissance annuel moyen de 14,3%

L’augmentation de l’activité en IRM au cours de cette période reflète une demande accrue, dont le taux de justification, selon le 2ème audit national de la pertinence des demandes d’examens CT et IRM, est de 80,0% en 2023, contre 78,0% en 2016[1]. L’augmentation du recours à l’IRM est plus marquée pour les non résidents, qui représentent 11,0% de l’activité en 2022.

L‘augmentation de l’activité du PET-Scan ces dernières années s’explique en partie en raison de nouvelles indications médicales et de nouveaux traceurs nucléaires utilisés dans le diagnostic et également dans le traitement de différents types de cancer.

Pour le PET-Scan, la part des non-résidents dans le total des UO opposables facturées oscille entre 12,3 et 13,5% entre 2019 et 2022, ce qui fait du PET-Scan la prestation médico-technique d’imagerie médicale la plus utilisée par les non-résidents en pourcentage du total de l'activité opposable.

 

[1] Rapport du 2 ème audit national de la pertinence des demandes d’examens CT et IRM - Portail Santé - Luxembourg (public.lu)

Activité opératoire dont chirurgie ambulatoire

Le 14.12.2022, le Conseil scientifique du domaine de la Santé a procédé à l’actualisation des recommandations de 2014 concernant la chirurgie ambulatoire, faisant ainsi le point sur les évolutions de la chirurgie ambulatoire et la généralisation de cette pratique en 2022 [1].

Le Conseil Scientifique a confirmé à cette occasion que ce n’est pas l’acte qui est ambulatoire mais le patient. En effet, un acte n'est pas ambulatoire par nature mais peut le devenir chez un patient sélectionné, dans un contexte médical et psychosocial précis et dans une structure adaptée. Il est dès lors inapproprié d'établir une liste d'actes relevant spécifiquement et uniquement de la chirurgie ambulatoire.

Néanmoins, le Conseil scientifique du domaine de la Santé reconnaît l'utilité d’une liste indicative de gestes adaptées à la chirurgie ambulatoire en tant qu'outil permettant de suivre l'évolution des pratiques dans ce domaine.

C'est pourquoi cette mise à jour de la Carte sanitaire inclut la liste indicative établie en 2014.

Pour l’activité chirurgicale, le taux de chirurgie ambulatoire pour les actes traceurs définis par le Conseil scientifique du domaine de la santé en 2014 est passé de 58,9% en 2017 à 74,7% en 2021, avec certaines évolutions importantes :

  • la chirurgie de la cataracte sénile est passée de 89,7% en 2017 à 98,3% en 2021 et a dépassé ainsi la moyenne OCDE33 (93,8%) en 2021.
  • la décompression du canal carpien est passée de 89,7% en 2017 à 94,6% en 2021

Concernant les amygdalectomies chez l’enfant de moins de 12 ans, la part des interventions réalisées en ambulatoire est passée de 10,4% en 2017 à 22,1% en 2021. Le Panorama de la Santé 2023 réalisé par l’OCDE mentionne que l’amygdalectomie est l’un des actes chirurgicaux les plus fréquemment pratiqués chez les enfants et qu’elle se pratique aujourd’hui essentiellement en ambulatoire dans 12 pays (OCDE31) présentant des données comparables. Ainsi le Luxembourg se situe en dessous de la moyenne OCDE31 (40,0%) en 2021, en dessous de la Belgique (75,5%) et de la France (45,4%) mais au-dessus de l’Allemagne (15,2%) et de la Suisse (13,3%).

 

[1] La chirurgie ambulatoire - Prise de position du Conseil scientifique du domaine de la santé — Conseil Scientifique - Luxembourg (public.lu)

 

Accouchements, procréation médicalement assistée et soins néonataux

Accouchements

En 2021, les deux centres hospitaliers qui réalisent le plus grand nombre d'accouchements sont, dans l'ordre, le CHL et la Clinique Bohler des HRS. Entre 2012 et 2022, le CHL a connu une augmentation importante du nombre d'accouchements. En revanche, le CHEM et le CHdN ont enregistré une légère baisse dans le nombre d'accouchements réalisés au cours de la même période.

Durant la période de 2017 à 2022, la proportion d'accouchements concernant des non-résidentes a connu une croissance, passant de 14,4% à 17,3%. En 2021, les non-résidentes ayant accouché au Luxembourg étaient principalement domiciliées en France (58,6%), suivies de la Belgique (26,0%) et de l’Allemagne (13,6%).

Hémodialyse

NB : Les données entre [] correspondent à des sommes fictives car la fusion des HRS n'avaient pas encore eu lieu.

NB : Les données entre [] correspondent à des sommes fictives car la fusion des HRS n'avaient pas encore eu lieu.

Le CHdN et les HRS ne renseignent pas de séances de dialyse limited care.

N.B : en date de rédaction de cette édition de la Carte sanitaire, les données relatives au nombre de séances de dialyses limited-care et provenant des données CNS pour budgétisation n’étaient pas disponibles pour le CHL pour l’année 2022

Le CHEM n’effectue pas de séances de dialyse péritonéale.

Le CHdN et les HRS ne renseignent pas de séances de dialyse réalisée à domicile.