D005 - Consommation d'alcool excessive

Épisodes d’alcoolisation excessive chez les 15+

L'alcool a des effets toxiques sur les systèmes digestif, cardiovasculaire et neurologique. La consommation d’alcool est le deuxième facteur de risque évitable pour le cancer, juste derrière le tabagisme. L’alcool est associé aux cancers les plus fréquents comme le cancer du sein et le cancer colorectal. Il est également associé à des troubles de la santé mentale et aux accidents et blessures (1,2). Au Luxembourg, il est estimé qu’en 2019, 7% des décès étaient imputables à la consommation d'alcool (3). La réduction de la consommation d'alcool est ainsi un facteur important pour améliorer la santé de la population et réduire le fardeau de morbidité qui y est attribuable. L'OMS Europe a développé un cadre de référence avec des actions prioritaires afin d'aider les pays à réduire les méfaits liés à la consommation d'alcool (4).

Constats

1 personne de 15 ans et plus sur 3 consomme de l'alcool de manière excessive tous les mois voire au moins une fois par semaine.

La consommation excessive d'alcool est fréquente et sans notable diminution en 2019 par rapport à 2014. 

La consommation excessive d'alcool  au moins une fois par semaine est plus de deux fois plus élevée chez les hommes que chez les femmes.

En 2019, 6,0% des femmes indiquaient une consommation excessive au moins une fois par semaine et 17,1% tous les mois. Chez les hommes les prévalences sont plus élevées : 14,9% indiquaient une consommation excessive au moins une fois par semaine et 30,3% tous les mois.

Environ 1 personne sur 4 consomme de l'alcool de manière excessive chaque mois dans les niveaux d'éducation les plus avancés contre 1 sur 5 dans le niveau d'éducation le plus bas.

Il n'y a pas de gradient socio-économique apparent pour la prévalence de la consommation excessive au moins une fois par semaine, néanmoins la prévalence de consommation excessive tous les mois est plus faible dans le groupe de personnes ayant un niveau d’éducation de base (19,2%), que dans le groupe ayant un niveau d’éducation intermédiaire (26,4%), ou avancé (24,0%).

Le Luxembourg a la plus haute fréquence de consommation excessive au moins une fois par semaine (>10%), par rapport aux pays de comparaison.

En comparaison avec la Belgique (7,6%), les Pays-Bas (5,9%), l’Allemagne (5,0%), la France (4,1%), et la moyenne de l'UE27 (3,7%), le Luxembourg (10,5%) a la proportion la plus élevée de personnes indiquant une consommation excessive au moins une fois par semaine. 

En ce qui concerne la consommation excessive tous les mois (non représenté graphiquement), la proportion du Luxembourg (23,8%) est également plus élevée que celle des autres pays, à part l’Allemagne (25,4%). 

Références

(1) Organisation mondiale de la Santé, Europe. Alcool. Aucun niveau de consommation d'alcool n'est sans danger pour notre santé. https://www.who.int/europe/fr/news/item/04-01-2023-no-level-of-alcohol-consumption-is-safe-for-our-health

(2) Anderson BO, et al. Health and cancer risks associated with low levels of alcohol consumption. Lancet Public Health. 2023 Jan;8(1):e6–7.

(3) OECD/European Observatory on Health Systems and Policies. Luxembourg : Profil de santé par pays 2023. OECD Publishing; 2024. https://www.oecd-ilibrary.org/social-issues-migration-health/luxembourg-profil-de-sante-par-pays-2023_651fedbb-fr

(4) Turning down the alcohol flow. Background document on the European framework for action on alcohol, 2022–2025. World Health Organization, Regional Office for Europe; 2022. https://www.who.int/europe/publications/i/item/EUR-RC72-BG-4

Pour plus de détails, veuillez consulter la fiche technqiue de cet indicateur.

Définition

Répartition (%) de la population âgée de 15 ans et plus en fonction de la fréquence de leurs épisodes de consommation d’alcool excessive au cours des 12 derniers mois. La fréquence de consommation excessive est classée en cinq catégories : au moins une fois par semaine, tous les mois mais pas toutes les semaines, moins d’une fois par mois, jamais ou aucune consommation excessive durant les 12 derniers mois.

Les épisodes d’alcoolisation excessive (en anglais “binge drinking“) se définissent comme la consommation d'au moins cinq boissons alcoolisées (60g ou plus d'éthanol pur) au cours d’une même occasion.

Source des données 

Eurostat : European Health Interview Survey, EHIS

Indicateurs associés
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